Interviewer:

Lucas, vous avez visité beaucoup d‘endroits et de pays cet été, et vous venez de rentrer de Nouvelle-Zélande. Comment vivez-vous le fait de voyager autant ?

Lucas:

Pour être honnête, j‘adore ça. Pour moi, il n‘y a rien de mieux que de voir et d‘expérimenter constamment de nouvelles choses et d‘être inspiré par ce qui m‘entoure. Je peux transformer l‘inspiration que j‘éprouve au cours de mon voyage en projets créatifs et en exploits sportifs qui, je l‘espère, inspireront d‘autres personnes. Je trouve que c‘est ce qu‘il y a de plus beau dans mon style de vie.

Interviewer:

Vous allez représenter le Brésil lors de la prochaine saison de Coupe du monde, et peut-être remporter la première Coupe du monde pour ce pays. Qu‘est-ce qui vous a poussé à franchir le pas et à changer d‘équipe ?

Lucas:

La décision de quitter mon équipe norvégienne n‘a pas été facile à prendre, notamment cesser de m‘entraîner avec les gens avec qui j‘ai passé tant de temps depuis que j‘ai intégré l‘équipe nationale à l‘âge de 18 ans. Imaginez tout ce que nous avons vécu ensemble ! Mais en fin de compte, c‘était la bonne décision pour moi. J‘ai travaillé toute ma vie pour réaliser mes rêves, et je devais faire ce changement pour rester sur cette voie. Je suis ici pour faire une différence qui va au-delà du ski, et je suis conscient que je vais être détesté et aimé pour cela, mais je veux rester fidèle à qui je suis. C‘est au Brésil que j‘ai découvert ma passion pour le sport, en jouant au football dans les rues de São Paulo avec ma famille, mes amis et mes voisins. J‘ai maintenant la chance de porter le drapeau brésilien sur la plus haute marche du podium dans un sport où il n‘est pas encore représenté. J‘ai l‘impression que cette opportunité représente mon objectif majeur, qui est d‘inspirer et d‘encourager les gens à oser poursuivre leurs rêves, peu importe d‘où ils viennent ou à quoi ils ressemblent. Je suis très fier de ma mission et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour atteindre le succès, pour faire la différence.

Interviewer:

Comment le Brésil, un pays plus connu pour son football, a-t-il influencé votre carrière de skieur ?

Lucas:

Comme je l’ai dit, c’est en jouant au football à São Paulo avec mes amis et ma famille que j’ai découvert ma passion pour le sport. Cela m’a montré le véritable amour du sport, qui consiste à s’amuser tout en essayant de devenir une meilleure version de soi-même chaque fois que l’on retourne sur le terrain - ou, dans mon cas, sur la neige.

Lucas ne se contente pas de voyager pendant son temps libre, il trouve également le temps de poursuivre de nombreux projets créatifs. Il gère la pression du sport de compétition avec une légèreté inspirante et semble même y puiser, force et créativité.

Interviewer:

Vous êtes connu pour vous exprimer à travers votre style. Que signifie la mode pour vous ?

Lucas:

Pour moi, le sport dans sa forme la plus pure est un art. C’est un espace où je peux m’exprimer. Le monde créatif permet de m’échapper, afin de maintenir l’équilibre de vie que j’ai trouvé et me convient. Le contraste réside dans le fait que c’est subjectif, et que je ne suis pas jugé en centièmes de secondes, en statistiques et en données. Il n’y a pas de règles, de limites ou de restrictions. C’est un terrain de jeu idéal pour montrer qui l’on est vraiment et pour inciter les gens à penser différemment. Cela m’enthousiasme.

Interviewer:

En parlant de compétition, comment gérez-vous la pression ?

Lucas:

J’ai de nombreux mécanismes pour gérer la pression. Certains se font sans effort, d’autres s’apprennent. Je trouve que c’est le pire, mais aussi l’un des plus beaux aspects du sport. C’est un sentiment indescriptible, que seules quelques personnes peuvent surmonter, en le faisant en plus devant des dizaines de milliers de personnes et quand c’est vraiment important. C’est ce qui fait du sport un art, et j’essaie seulement de l’aborder avec une énergie constructive et émotionnelle.

Interviewer:

Une dernière question : Quel est ton plus grand objectif en ski ?

Lucas:

Mon plus grand objectif est d’encourager les autres à oser poursuivre leurs rêves, quels qu’ils soient. Je veux partager ma conception du succès et du bonheur et le prouver en gagnant. C’est ainsi que je peux faire la différence.

Interviewer:

Merci, Lucas, pour cet entretien et pour nous avoir donné un aperçu de ta vie. Nous te souhaitons le meilleur pour la saison à venir et nous avons hâte de voir à l'œuvre tes nouveaux gants Pro-model Reusch, que nous avons conçu ensemble !

Lucas:

Je vous remercie ! Moi aussi, j’en suis heureux. Un petit conseil pour tous ceux qui regardent les courses de Coupe du monde : regardez bien mes gants !